Afin d’accomplir leur voyage vers l’au-delà, les anciens Égyptiens ont rédigé de nombreux textes funéraires aux formules rituelles, connus sous le nom de Livre des morts.
« Rituel funéraire », « Bible des anciens Égyptiens » ou plus généralement « Livre des morts » : ces différentes expressions traduisent les difficultés qu’ont eues les spécialistes pour qualifier le recueil de textes funéraires le plus connu de la religion égyptienne. En réalité, il s’agissait d’un ensemble de « formules pour sortir au jour », à l’image de la perception qu’ils avaient de la mort : une seconde naissance.

« Sortir au jour », c’est renaître, le corps préservé grâce à la momification ; c’est parvenir sain et sauf, grâce à ces formules, dans les champs d’Ialou, synonymes de félicité éternelle. Le plus souvent rédigées sur papyrus, ces formules (ou « chapitres »), très souvent accompagnées d’illustrations, permettent au défunt de conserver ses cinq sens, de continuer à boire et manger, d’adopter différentes formes et d’être préparé pour affronter les démons placés sur son chemin jusqu’à l’ultime étape de son périple : le tribunal d’Osiris.